Les Mastères Spécialisés : récit et témoignage personnel

En 1988, la Conférence des Grandes Ecoles a crée les Mastères Spécialisés ou M.S. Cette formation post-diplôme d’une durée minimum de deux semestres inclue des enseignements théoriques suivis d’un travail personnel de recherche en entreprise. La soutenance d’une thèse professionnelle en est sa conclusion.

Ces M.S. sont dispensés par des écoles d’ingénieurs ou de gestion et s’adressent à des titulaires d’un Bac+5 ou encore d’un Bac+3 justifiant de trois années d’expérience professionnelle. Ils sont accessibles en formation initiale ou continue.

Les M.S. sont structurés en module et offrent à des stagiaires extérieurs la possibilité de suivre une partie du Mastère en parallèle de leur activité professionnelle. 

Durant l’année scolaire 2007-2008, ce sont 409 Mastères Spécialisés qui seront dispensés par 122 écoles membres de la Conférence des Grandes Ecoles.

Pour un ingénieur, quelles sont les deux finalités essentielles d’un Mastère Spécialisé ? 

1. Acquérir une double compétence. 

Un Mastère Spécialisé en gestion, finance ou économie complète utilement le savoir technique déjà acquis notamment pour un ingénieur souhaitant évoluer vers des fonctions managériales ou de gestion. 

1. Affirmer une spécialisation. 

Un Mastère très spécialisé permet à un ingénieur de se focaliser sur un sujet bien précis parmi l’étendu des connaissances plus générales déjà acquises et d’en approfondir le contenu.

C’est ce deuxième objectif qui a motivé mon inscription au Mastère Spécialisé en Exploitation Aéronautique et Gestion du Trafic Aérien à l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile (ENAC). 

Passionné d’aéronautique depuis toujours, pilote privé avion dès que j’en ai eu l’âge, j’ai développé un goût prononcé pour l’exploitation aéronautique au fil de mon cursus à l’Institut Polytechnique des Sciences Avancées (IPSA). 

Au fur et à mesure que les enseignements et les stages s’enchaînaient, notamment chez Air France Industries, Twin Jet ou encore Airbus Transport International, cette attirance vers les compagnies aériennes plutôt que vers les constructeurs aéronautiques s’est confirmée. 

Progressivement, mon goût pour la fonction d’ingénieur exploitation aéronautique en compagnie aérienne s’est affirmé. 

C’est donc tout naturellement qu’à l’issue de mes études à l’IPSA, je me suis tourné vers l’ENAC, Ecole Nationale de l’Aviation Civile, qui est la référence en matière de formations dédiées aux différents acteurs du transport aérien. 

Ce Mastère traite l’ensemble des matières dispensées à l’ENAC dans le domaine de l’exploitation aéronautique. Il est subdivisé en deux parties distinctes :

1. L’avion dans son environnement.

Ce titre recouvre l’avion et les principes du vol, les systèmes de conduite du vol, la météorologie, la gestion d’une compagnie aérienne et l’utilisation des aéronefs. La problématique de la conception et l’exploitation d’un aéroport est également abordée. 

1. La Gestion du Trafic Aérien.

Ce sujet vise à repositionner l’avion dans l’espace qui l’entoure. Il définit son intégration dans l’espace aérien avec un focus particulier sur l’Europe et précise les règles de la circulation aérienne. 

Les débouchés de ce Mastère sont principalement au sein des compagnies aériennes, ce qui correspond parfaitement à mes aspirations et complète à merveille mon cursus à l’IPSA, formation généraliste en aéronautique et espace.

En écrivant ces lignes, au terme de l’enseignement professoral et à la veille de mon stage de fin d’études au sein de l’entreprise Dassault Falcon Service, je ne peux que me féliciter du choix que j’ai fait à la fin de la dernière année scolaire.

Et je me prépare à embrasser une carrière professionnelle dans un domaine qui m’a toujours fait rêver.